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L ouvrage présente une recherche sur la sécularisation de l´islam turc au 20e siècle. En dialogue avec la tradition initiée par Max Weber en sociologie des religions, il est posé comme hypothèse que la sécularisation s opère par la mobilisation de référents religieux dans la vie profane, c est-à-dire par l usage social du religieux. La confrérie étudiée, la Naqshibandiyya, est la plus orthodoxe et compte parmi les plus influentes de Turquie. Elle mobilise ses ressources spirituelles et communautaires depuis les années 1970 dans des activités politiques, scolaires, médicales, médiatiques, commerciales et philanthropiques. La congrégation est étudiée à partir des causeries prononcées par ses quatre derniers cheikhs entre 1945 et 2001. L analyse comparative de ce discours permet la contextualisation des mutations religieuses en fonction du changement structurel de la société turque. Ce qui revient à montrer la convergence de ce discours religieux avec le changement social général et la transformation des pratiques sociales des disciples confrériques, qui vivent un processus d urbanisation, de professionnalisation et d embourgeoisement.

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